Faute d’avoir remporté une improbable victoire
dans le dernier tournoi de qualifications à la Classique Mondiale
de Baseball, la France
aura tout de même fait un pas majeur pour l’avancement du baseball dans son
pays.
À défaut d’être un jardin de roses, le constat
final n’est pas une catastrophe. Sur le terrain, les lacunes évidentes n’ont
pas empêché l’équipe d’éviter l’affront. Dans les deux revers subis, la France s’est bien défendue.
Ce que plusieurs craignaient avec raison, n’est jamais arrivé. Ils n’ont pas eu
l’air fou. La performance fut respectable dans les circonstances. Certes des
joueurs ont déçu et ce n’est pas nécessaire de nommer des noms. Par contre
d’autres ont pris la relève et ont répondu à l’appel. Un manque d’opportunisme,
d’expérience, de confiance et un mental collectif fragile aura empêché l’équipe
de remporter un match et possiblement de réduire l’écart dans un revers de 8-0
face à l’Espagne. On a aussi pu constater des problèmes évidents de solidité au
monticule. En défensive sur le plan technique également. Il ne manquait
pourtant pas grand-chose pour poursuivre la route, ne serait-ce qu’un match de
plus. C’est pour dire combien chaque gain représente beaucoup de travail.
Imaginez maintenant pendant 162 matchs dans le baseball majeur.
Il n y a pas que sur le terrain qu’il y a eu
des lacunes. La Fédération
et les décideurs du baseball français ont aussi leur part. D’abord au niveau de
l’organigramme. Aucun Directeur Gérant. Encore moins un assistant. Pas de
directeur du recrutement, pas plus de dépisteur international. Pas de
relationniste avec la Presse ,
pas de directeur du marketing non plus. On avait des personnes aux
communications. Des webmasters plus qu’autre chose qui ont quand même rédigé
quelques communiqués, et qui ont facilité le travail des médias sur place lors
du tournoi. Un président de Fédération également appuyés de quelques membres.
Tout ce beau monde a joué les hommes orchestres. Eux non plus n’ont pas eu
l’air fou. Ils ont fait avec les moyens qu’ils avaient. Mais à l’image de
l’équipe sur le terrain, il faudra préparer la prochaine aventure à la WBC , et les autres avec une
organisation mieux structuré dans laquelle chacun a un rôle précis, et une
petite préparation pour son boulot.
La chose la plus désolante, fut sans doute de
voir des conflits à l’interne entre deux structures. S’il y a une structure de
trop, et il y’en a une, il faut tout simplement l’abolir. Je sais, on ne peut
pas agir ainsi…ça n’empêche pas de diminuer son pouvoir. Il n’est pas normal,
que le gérant à la Classique Mondiale
n’a pas pu être là à la Coupe
d’Europe quelques jours auparavant. Ni pour observer ses futurs joueurs, encore
moins pour les diriger. Non seulement, il faut maintenant un organigramme pour la WBC , mais ce même organigramme
doit être en fonction pour toutes les compétitions. Qui donc a choisi le gérant
et les joueurs de l’équipe à la Classique
Mondiale ? On s’en doute, mais avec un Directeur Gérant on
saurait qui est le patron de l’équipe nationale. La presse saurait aussi vers
qui se tourner quand elle a un besoin s’il y avait un relationniste avec les
médias bien identifié comme tel et non des comités ou des responsables de
communications. De même pour le marketing. Dans ce dernier cas, autant pour
l’équipe nationale que pour l’ensemble des recherches de commanditaires au
profit de toute la fédération.
Les retombés pour le baseball seront
dérisoires. L’équipe nationale, n’a pas attiré un grand intérêt médiatique en
France. Mais c’est une première. La glace est brisée. On vient peut-être même
de se libérer d’un carcan dans lequel le baseball était pris depuis longtemps.
Il faut maintenant poursuive le combat pour amener plus de jeunes vers ce
sport.
Cette fois, on est allé de l’avant. Les contacts
avec la MLB , les
liens tissés avec Éric Gagné, Jim Stoeckel et certains joueurs étrangers
ouvriront des portes.
Le simple fait d’avoir été de cette compétition
est déjà un point tournant dans l’histoire du baseball en France. Un moment
dont on doit absolument perpétuer le souvenir. On doit également tirer des
leçons. C’était une expérience extraordinaire. Elle est terminée. C’est le
moment de travailler.
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